Vingt ans après ses débuts aux États-Unis d’Amérique, et alors que se développent de plus en plus les techniques de thrombectomie mécanique complémentaires, la thrombolyse intraveineuse reste embryonnaire en Afrique subsaharienne.

À partir d’une revue de la littérature et de l’expérience Abidjanaise, nous faisons l’état des lieux de la thrombolyse intraveineuse en Afrique sub-saharienne et des obstacles à son implémentation effective.

En dehors de l’Afrique du Sud où sont rapportées quelques séries publiées, on ne retrouve que quelques observations anecdotiques de thrombolyse intraveineuse en Afrique subsaharienne, en particulier francophone. Les principaux obstacles à la mise en œuvre de ce traitement sont représentés par la méconnaissance de la pathologie et l’éloignement des services spécialisés à l’origine de longs délais d’admission, l’absence d’infrastructures adaptées (UNV), l’insuffisance du personnel qualifié en la matière et le coût du traitement, mais aussi par le faible intérêt des autorités politiques et sanitaires. À partir de ces observations, nous proposons quelques pistes pour l’avènement de cette technique sur le continent.

Pratiquer la thrombolyse intraveineuse en Afrique subsaharienne est possible et requiert sans doute plus de volonté que de moyens financiers. Eu égard au bénéfice qu’apporte cette méthode thérapeutique sur le pronostic vital et fonctionnel, nos efforts doivent être poursuivis pour sa mise en œuvre effective.